Les précurseurs de la pensée scientifique
EN
CONSTRUCTION
Ces grands penseurs ont été les premiers à émettre des idées qui se sont
révélées de véritables chemins vers la connaissance du monde (de la Nature
"phusis") et validées par la science moderne. Fruit du hasard ou
prémonition géniale, il serait injuste de minimiser leur mérite.
Thalès (625-547), connu pour son
théorème et pour avoir prédit une éclipse de soleil, il considère pour la
première fois la Nature comme une entité à part entière, non dépendante des
Dieux et des croyances. L'étude de la Nature peut alors être objective et
créatrice de nouvelles idées. Il s'étonne de voir la Nature sans cesse
changeante mais toujours présente et égale à elle même. Il pose alors la
question avec Anaximandre et Anaximène : Quel principe peut expliquer l'être
et le devenir ?
Anaximandre (610-547) quand à
lui, évoque l'idée d'un Univers infini.
Pour
Pythagore
(570-504), le monde peut être expliqué par les nombres, tout est
Mathématiques. Il fonde l'école des Pythagoriciens dont le fonctionnement
est proche de celui d'une secte et où les nombres sont divinisés.
Pour
Parménide (500-440), l'être est
et le non être n'est pas. C'est le père de l'ontologie, science ou
discours de l'être. Pour lui, la vision du monde, basée sur la perception
des sens, n'est qu'une apparence (opinion) sans certitude, qu'il oppose à la
vérité qui ne peut être atteinte que par l'esprit. Cette idée sera largement
reprise par ses successeurs et jusqu'à nos jours où l'on se pose la question
de la réalité de l'Univers (S&V N°1057)
Anaxagore (499-428) fait figure
de visionnaire. Il imagine des éléments éternels dont l'assemblage et le
désassemblage constituent la Nature elle même. Bien avant Lavoisier (rien
ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme) il voit que rien
ne naît de rien. Il imagine la matière divisible à l'infini créant ainsi
un concept d'infini proche de celui des physiciens actuels. Pour finir, il
pense la Nature intelligible car elle obéit à l'intelligence même. Le
discours du philosophe de la Nature se voit justifié par son
intelligibilité.
Pour
Empédocle
(492-432), les forces contraires qui assemblent et désassemblent les
éléments éternels (l'amour et la haine) sont une vision étonnante des deux
forces nucléaires de la mécanique quantique.
Démocrite
(460-390) dans la lignée d'Anaxagore, estime que le corps ne procure
qu'une connaissance obscure et trompeuse. Il crée une cosmologie. Il
reprend les idées d'éléments éternels, notamment de sont maître
Leucippe (500-420), pour
en faire une véritable théorie atomique. Celle-ci, bien que très éloignée
de la physique quantique, en a bien des caractéristiques ; atomes
invisibles évoluant dans le vide et non appréhendables par les sens. Ces
particules insécables (définition du mot atome) et matériellement
semblables se distinguent par la figure, la situation et l'agencement.
Existent seulement les atomes et le vide.

Bibliographie :
Le Pont Hors Série 'Les textes fondamentaux de la pensée antique'
Juillet-Août 2005
Encyclopédia Universalis
Atlas de la Philosophie, le Livre de Poche
|